03.23.07

Lettre ouverte aux députés de l’Assemblée Nationale

Posted in Uncategorized at 7:30 pm by François Bancilhon

 

 

 

Lettre ouverte aux députés de l’Assemblée Nationale

Madame, Monsieur,

L’Assemblée Nationale a récemment fait le choix du logiciel libre et de Linux pour équiper ses 1000 postes de travail et a émis en décembre 2006 un appel d’offre à cet effet. Je me félicite de ce choix en faveur du logiciel libre qui permet de s’exonérer d’une dépendance coûteuse pour notre pays.

Un projet de pôle compétitivité est en gestation en Région Île de France. Il réunit un certain nombre d’acteurs français. Là encore, je me réjouis de cette initiative des divers acteurs nationaux et locaux et j’espère qu’elle ira à son terme malgré les pressions contraires.

Le seul éditeur Linux européen, Mandriva, est français et a son siège en Île de France. Il est reconnu par des acteurs internationaux comme HP et Intel qui ont passé avec lui des accords mondiaux. Mandriva vend dans plus de 140 pays un système Linux traduit dans plus de 70 langues.

Mandriva a répondu à l’Appel d’Offre de l’Assemblée Nationale en s’associant avec des intégrateurs locaux renommés, comme Atos Origin ou Steria. L’évaluation technique par les services informatiques de l’Assemblée de la proposition de Mandriva la place devant celle de ses concurrents.

Or, le choix des services informatiques de l’Assemblée vient de se porter sur Ubuntu, un Linux concurrent de celui de Mandriva, financé à 100% par un milliardaire sud-africain — et donc dans un modèle économique face auquel aucune entreprise ne peut concourir — qui inonde le marché. L’offre retenue – semble-t-il uniquement sur la base du prix — a été proposée par une société de service, sans référence de déploiement de bureau Linux, et qui prétend supporter seule ce Linux sans s’associer à l’éditeur d’Ubuntu.

L’offre présentée par Mandriva et ses partenaires a l’avantage d’associer directement éditeur et intégrateur, au contraire de l’offre choisie par les services informatiques de l’assemblée, ce qui présente par là même un risque important. La solution présentée par Mandriva et ses partenaires est donc fondamentalement différente de celle qui a été retenue.

Je ne comprends pas ce choix et je ne comprends pas qu’une entreprise française, qui peut assurer un support local de son produit, grâce à des ingénieurs basés en France, n’ait pas été retenue.

Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’expression de mes sentiments respectueux.

François Bancilhon

PDG, Mandriva

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